Défense et préservation du patois
Si de nos jours nous pouvons lire et entendre du patois, si nous pouvons apprendre à le parler c’est grâce à eux...
Quelques années après, en 1818, Philippe Bridel, dit le doyen Bridel, pasteur à Château d’Oex, puis à Montreux jusqu’à la fin de sa vie en 1845, opposé à la Révolution Vaudoise parlait du patois vaudois en ces termes :
“La langue du gouvernement, de la chaire, du barreau et de l’instruction publique est la française. On la parle purement, quoique avec un accent traînant, à Lausanne et dans nos autres villes, et tous les habitants de la campagne la comprennent et s’en servent au besoin. Mais dans leur vie domestique et entr’eux, les paysans employent le patois qu’ils appellent Roman ou Reman : cet idiome antérieur chez nous au Français peut être regardé comme une langue ; car il a ses règles générales dont il serait aisé de faire une Grammaire. Il varie, il est vrai, d’un lieu à l’autre ; l’habitant des Alpes ne s’entend pas facilement avec celui du Jura, et le dialecte des bords du Léman diffère de celui des bords du lac de Morat, quoique le fond soit le même. Les parties du pays où il est le moins mêlé avec des mots français sont les districts arrosés par la Broye. Oron, Moudon, Payerne et Avenches parce qu’ils sont des frontières du Canton de Fribourg où le vieux patois s’est conservé sans altération.”
Essai statistique du canton de Vaud, Par Philippe Bridel, pasteur de Montreux, 1818
C’est le doyen Bridel aussi qui travailla de nombreuses années sur le Glossaire du patois de la Suisse romande, à la requête de la Société celtique de France. Il mourut avant d’avoir pu faire paraître son travail. Cette œuvre aurait dû concerner toute la Suisse romande, mais elle s’est limitée finalement aux cantons du Valais, Fribourg et Vaud et donne des informations moins complètes sur les cantons de Genève, du Jura bernois et de Neuchâtel. C’est Louis Favrat, un autre grand “mainteneur” du patois, qui a été chargé de réviser et de terminer l’œuvre de Bridel, à la demande de la Société d’Histoire qui l’a publiée en 1866.
(elle a été rééditée par les éditions Slatkine en 1984, de même que l’Essai Statistique en 1978).
Quelques années après, en 1818, Philippe Bridel, dit le doyen Bridel, pasteur à Château d’Oex, puis à Montreux jusqu’à la fin de sa vie en 1845, opposé à la Révolution Vaudoise parlait du patois vaudois en ces termes :
“La langue du gouvernement, de la chaire, du barreau et de l’instruction publique est la française. On la parle purement, quoique avec un accent traînant, à Lausanne et dans nos autres villes, et tous les habitants de la campagne la comprennent et s’en servent au besoin. Mais dans leur vie domestique et entr’eux, les paysans employent le patois qu’ils appellent Roman ou Reman : cet idiome antérieur chez nous au Français peut être regardé comme une langue ; car il a ses règles générales dont il serait aisé de faire une Grammaire. Il varie, il est vrai, d’un lieu à l’autre ; l’habitant des Alpes ne s’entend pas facilement avec celui du Jura, et le dialecte des bords du Léman diffère de celui des bords du lac de Morat, quoique le fond soit le même. Les parties du pays où il est le moins mêlé avec des mots français sont les districts arrosés par la Broye. Oron, Moudon, Payerne et Avenches parce qu’ils sont des frontières du Canton de Fribourg où le vieux patois s’est conservé sans altération.”
Essai statistique du canton de Vaud, Par Philippe Bridel, pasteur de Montreux, 1818
C’est le doyen Bridel aussi qui travailla de nombreuses années sur le Glossaire du patois de la Suisse romande, à la requête de la Société celtique de France. Il mourut avant d’avoir pu faire paraître son travail. Cette œuvre aurait dû concerner toute la Suisse romande, mais elle s’est limitée finalement aux cantons du Valais, Fribourg et Vaud et donne des informations moins complètes sur les cantons de Genève, du Jura bernois et de Neuchâtel. C’est Louis Favrat, un autre grand “mainteneur” du patois, qui a été chargé de réviser et de terminer l’œuvre de Bridel, à la demande de la Société d’Histoire qui l’a publiée en 1866.
(elle a été rééditée par les éditions Slatkine en 1984, de même que l’Essai Statistique en 1978).