Le doyen Bridel
Philippe Bridel (1757-1845), plus connu sous le nom de Doyen BRIDEL, poète, historien et littérateur, mais surtout auteur d’un « Glossaire du patois de la Suisse romande », parlait dans « Essai statistique du canton de Vaud » paru en 1818 du patois vaudois en ces termes :
“La langue du gouvernement, de la chaire, du barreau et de l’instruction publique est la française. On la parle purement, quoique avec un accent traînant, à Lausanne et dans nos autres villes, et tous les habitants de la campagne la comprennent et s’en servent au besoin. Mais dans leur vie domestique et entre eux, les paysans emploient le patois qu’ils appellent Roman ou Reman : cet idiome antérieur chez nous au Français peut être regardé comme une langue ; car il a ses règles générales dont il serait aisé de faire une Grammaire. Il varie, il est vrai, d’un lieu à l’autre ; l’habitant des Alpes ne s’entend pas facilement avec celui du Jura, et le dialecte des bords du Léman diffère de celui des bords du lac de Morat, quoique le fond soit le même. Les parties du pays où il est le moins mêlé avec des mots français sont les districts arrosés par laBroye. Oron, Moudon, Payerne et Avenches parce qu’ils sont des frontières du Canton de Fribourg où le vieux patois s’est conservé sans altération.”
Pour vous rendre compte des différences entre les parlers vaudois que mentionne le Doyen Bridel
consultez cet autre article de notre site.
“La langue du gouvernement, de la chaire, du barreau et de l’instruction publique est la française. On la parle purement, quoique avec un accent traînant, à Lausanne et dans nos autres villes, et tous les habitants de la campagne la comprennent et s’en servent au besoin. Mais dans leur vie domestique et entre eux, les paysans emploient le patois qu’ils appellent Roman ou Reman : cet idiome antérieur chez nous au Français peut être regardé comme une langue ; car il a ses règles générales dont il serait aisé de faire une Grammaire. Il varie, il est vrai, d’un lieu à l’autre ; l’habitant des Alpes ne s’entend pas facilement avec celui du Jura, et le dialecte des bords du Léman diffère de celui des bords du lac de Morat, quoique le fond soit le même. Les parties du pays où il est le moins mêlé avec des mots français sont les districts arrosés par laBroye. Oron, Moudon, Payerne et Avenches parce qu’ils sont des frontières du Canton de Fribourg où le vieux patois s’est conservé sans altération.”
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